« emeis et moi », Épisode 9: rencontre avec Sandra Brubacher, Responsable des transports patients à la clinique Bois-Bougy

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emeis | mardi 13 juin

« emeis et moi », Épisode 9: rencontre avec Sandra Brubacher, Responsable des transports patients à la clinique Bois-Bougy

Afin de vous faire découvrir les différents corps de métier au sein du groupe emeis en Suisse, nous vous proposons « emeis et moi », une série d'entretiens avec nos collaborateurs. Pour ce nouvel épisode, nous partons à la rencontre de Sandra Brubacher, Responsable des transports patients à la clinique Bois-Bougy.

Bonjour Sandra ! Pour commencer l'entretien, peux-tu nous décrire ton parcours ?

Adolescente, je voulais faire architecte. Les projets, la construction, les grues, les chantiers, tout cet univers me faisait rêver. J’ai donc fait des études de génie civil en Moselle puis j’ai fait les Beaux-Arts jusqu’à la section dessinateur projeteur-collaborateur d’architecte.

Pour des questions financières, je n’ai pas pu continuer et aller en école d’architectes, je suis alors entrée dans la vie active. Mon premier job, c’était ambulancière. J’ai ensuite travaillé à l’usine sur les commandes numériques, puis comme conseillère de vente en puériculture. J’ai adoré cette période, tant sur le contact avec les clients que sur le côté connaissance des produits, notamment sur la sécurité routière.

Suite à un déménagement familial, je n’ai pas pu être replacé dans un autre magasin de puériculture et j’ai donc dû démissionner. C’est durant cette période de transition que j’ai décidé de me lancer dans le diplôme d’aide-soignante.

Le fait d’avoir été ambulancière et d’avoir le contact avec les patients m’avait beaucoup plu. Je pense que j’aime juste les gens et prendre soins d’eux tout simplement. C’est pour cela que je me suis engagée dans cette voie.

A 36 ans, je suis donc retournée à l’école, j’ai passé le concours et suis ressortie diplômée.

Comment es-tu arrivée à la clinique Bois-Bougy ? 

Mon diplôme en poche, j’ai postulé en France, sans succès, puis ici en Suisse, à la clinique Bois-Bougy, où j’ai décroché un entretien en octobre 2013. Le lendemain matin, je faisais mes premiers pas dans les services comme aide-soignante.

A la clinique Bois-Bougy, quelles sont tes missions principales ? 

Assez rapidement, j’ai fait une formation en interne pour prendre en main la formation des collaborateurs en RCP (réanimation cardiopulmonaire) au sein de la clinique.

C’est en novembre 2020, à la demande de la Direction, que le transport des patients est devenu mon activité principale. J’ai alors commencé à mettre en place les procédures nécessaires pour le bon fonctionnement de cette unité au sein de la clinique : Comment faire la prise en soins du patient, comment attacher le fauteuil roulant, comment nettoyer et désinfecter le véhicule etc…

Entre 2021 et 2023, j’étais également la répondante en hygiène pour la clinique.

Parle-nous un peu plus du transport patients. Comment fonctionne-t-il et quelle est la plus-value pour nos patients ? 

Chaque matin, lors de ma prise de poste, je prends connaissance des demandes de transports et je contrôle que tous les documents soient prêts afin de faire face à tout imprévu. Je vais ensuite chercher le patient, en me présentant à lui, et je le conduis à son rendez-vous.

La plus-value de ce service est que je reste avec le patient jusqu’à son retour. Je suis avec lui en salle d’attente et dans les couloirs jusqu’à ce qu’il/elle soit accuelli.e par le professionnel qu'il/elle vient consulter.

Pour le patient, c’est une sécurité et un vrai plus car un transporteur traditionnel ne fait que déposer le patient avant de revenir plus tard le récupérer. Parfois le patient doit même attendre à cause du retard du transporteur. C’est quelque chose d’inconcevable pour nous.

Ce que nous proposons, c’est du sur-mesure. Le patient est avec moi tout le temps, sauf durant son rendez-vous, et cela le rassure. Je prends le temps de lui offrir à boire, on fait connaissance, on discute et cela le sécurise qu’une personne soit là uniquement pour lui.

Les patients sont parfois étonnés d’apprendre que je reste avec eux et que, quelle que soit la durée du rendez-vous, je les attendrai pour les raccompagner à la clinique.

Quand je vois que le rendez-vous s’étire en longueur, je peux aussi prévenir mes collègues à la clinique, ainsi que le restaurant par exemple, pour que son repas soit mis de côté à son retour. Tout est fait et anticipé pour le bien-être du patient.

Quelles sont les caractéristiques essentielles pour faire ce métier du transport de patients ?

Aimer conduire déjà, parce que le transport peut parfois être long et éloigné de Nyon. Tout dépend où sont suivis nos patients. Cela peut être aux HUG, au CHUV, au GHOL de Nyon, à l’Hôpital de Morges, mais aussi à l’Hôpital Riviera Chablais par exemple. Moi, j’adore la route, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il fasse beau, je suis toujours ravie lorsqu’il faut conduire !

Ensuite, la ponctualité est essentielle. Sans ponctualité, on ne peut pas faire ce métier, c’est impossible. Parfois, il y a des événements sur la route qui sont indépendants de notre volonté, mais être en retard pour une autre raison n’est pas quelque chose d’envisageable pour moi.

Quelle valeur du groupe convient le mieux à ton métier ?

Je dirais le professionnalisme et la bienveillance. Si on fait un retour en arrière, hors congés, je n’ai jamais manqué un transport de patient. Et la bienveillance aussi, mais c’est une évidence dans mon métier !

As-tu un mot pour conclure cet entretien ?

J’adore ce métier du transport de patients. J’ai une autonomie que je n’échangerai pour rien au monde. Une fois que j’ai l’heure, le lieu de rendez-vous et le nom du patient, je suis libre de m’organiser. Je fais mon plein d’essence, j’entretiens la voiture, c’est un réel plaisir. La confiance que me donne mes supérieurs est aussi très gratifiante et j’en suis reconnaissante.

Parcourir les routes me fait aussi découvrir des endroits magnifiques. Je sympathise aussi avec le personnel des hôpitaux dans lesquels je me rends, tout est toujours très jovial et j’adore cela. C’est un métier qui me va comme un gant !