« emeis et moi », Épisode 4: rencontre avec Albina Platon, gouvernante à la clinique du Grand-Salève

AlbinaPlaton.jpg
emeis | mardi 05 avril

« emeis et moi », Épisode 4: rencontre avec Albina Platon, gouvernante à la clinique du Grand-Salève

Afin de vous faire découvrir les différents corps de métier au sein du groupe emeis en Suisse, nous vous proposons désormais « emeis et moi », une série d'entretiens avec nos collaborateurs. Pour ce nouvel épisode, nous partons à la rencontre d'Albina Platon, gouvernante à la clinique du Grand-Salève.

Bonjour Albina ! Pour débuter cet entretien, peux-tu nous décrire ton parcours ?

J’ai fait mes études à Paris à l’école hôtelière Vatel, l’une des meilleures de France. Mon diplôme en poche, j’ai eu la chance de commencer ma carrière à deux pas de l’avenue des Champs-Elysées, à l’hôtel Warwick Paris, un 4 étoiles. Ensuite, j’ai fait quelques centaines de mètres pour arriver directement sur les Champs-Elysées puisque j’ai intégré les équipes de l’hôtel Le Fouquet’s. J’y ai travaillé pendant un an, d’abord comme gouvernante d’étage puis responsable de service. Je faisais alors les ouvertures et fermetures des équipes du housekeeping.

L’envie de travailler comme gouvernante m’est venue lors d’un stage à l’école Vatel où j’ai pu rejoindre les équipes de l’hôtel Pullman à Montparnasse, le plus grand hôtel de Paris avec 958 chambres. Là-bas, j’ai vraiment vu quel était le schéma pour devenir gouvernante, à savoir commencer par être gouvernante d’étage puis gouvernante responsable de shifts, assistante gouvernante générale, gouvernante générale puis directrice d’hébergement. Cet aspect pyramidal et la possibilité de monter échelons m’a tout de suite plu dans ce métier.

Au Pullman, j’étais responsable d’un étage, soit 120 chambres et 20 personnes sous mes ordres. A seulement 20 ans, c’était une sacrée responsabilité ! Mais j’ai pu créer un lien assez vite avec toute mon équipe et ce stage est extrêmement bien passé.

Comment est-tu arrivée à la clinique du Grand-Salève ?

Tout a été une question d’opportunité. Il s’est avéré que mon mari a eu une possibilité d’évolution professionnelle sur Genève et nous sommes donc venus nous installer dans la région. Je me suis alors mis à chercher du travail en mettant notamment mon CV sur les sites de recherches d’emploi. Rapidement, j’ai été contacté par la gouvernante de la clinique Bois-Bougy qui avait repéré mon profil et voulait me recevoir car la clinique du Grand-Salève cherchait une gouvernante.

Venant du milieu de l’hôtellerie de luxe, je ne savais pas du tout à quoi pouvait ressembler le métier de gouvernante dans une clinique. J’ai alors fait des recherches sur les cliniques et je me suis dit que travailler en tant que gouvernante dans une clinique privée de standing pouvait être un vrai challenge pour découvrir un nouveau pan de ce métier. Je suis donc venu en entretien, j’ai obtenu le poste, puis pris mes fonctions en mars 2019. La clinique du Grand-Salève avait ouvert un an auparavant et il y avait encore beaucoup de choses à mettre en place. J’ai donc été très impliqué dès mes débuts dans l’élaboration de nombreuses procédures et documents de travail pour mon service, un aspect que j’ai adoré !

Parles-nous un peu de tes missions principales en tant que gouvernante.

La première de mes missions est de manager l’équipe housekeeping de la clinique. C’est donc moi qui gère les plannings, la répartition des tâches journalières, et qui remonte les éventuels problèmes rencontrés sur le terrain auprès de la Direction de la clinique. Je m’occupe également du recrutement de personnel lorsque cela est nécessaire, ainsi que du budget de toute la partie hébergement. Je fais aussi en sorte que les normes d’hygiène et les procédures soient appliquées correctement partout et je suis impliquée dans de nombreux audits internes tout au long de l’année.

Etant constamment en mouvement dans la clinique, je suis très souvent au contact des patients et je recueille de nombreux retours, les bons comme les mauvais. S’il y a la moindre chose qui les dérange, je dois être la plus réactive possible et communiquer au plus vite avec les personnes concernées pour remédier à tous les soucis du quotidien. Tout cela dans un seul objectif : que les patients soient entièrement satisfaits par la qualité de notre hébergement lorsqu’ils sortent.

A contrario, lorsqu’un.e patient.e félicite un.e soignant.e, la cuisine ou autre, cela me rend fière du travail accompli par l’ensemble de la clinique et je m’empresse d’aller partager ce retour avec la personne concernée. J’aime ces échanges avec les patients et mon devoir est de tout faire pour rendre leur séjour le plus agréable possible.

D’autre part, j’entretien des relations régulières avec mes collègues gouvernantes des cliniques La Métairie et Bois-Bougy. Notre entente est très bonne et nous nous entraidons le plus possible. Ensemble, nous avons créé le projet hôtelier de Clinea Suisse, un travail sur lequel je me suis grandement impliquée.

Un autre aspect de mon travail, que nous développons depuis quelques temps et qui me plaît beaucoup, est d’organiser de petits événements en interne pour les collaborateurs comme le partage de la galette des rois, la chandeleur etc…C’est un pan différent de mon métier, qui est avant tout dirigé vers les patients, puisqu’ici je suis au service des collaborateurs et mets tout en œuvre pour leur offrir un moment agréable et une pause dans leurs journées toujours bien remplies !

Peux-tu nous expliquer en détail la façon dont travaille ton équipe ?

Dès le départ, nous avons fait une étude et travaillé sur les fiches de poste pour qu’elles soient le plus précis possible. Dès qu’une nouvelle personne entre dans l’équipe, elle reçoit cette fiche et sait tout de suite ce qu’elle doit faire. En housekeeping, ceci est extrêmement important pour ne pas entraver le bon travail d’ensemble de l’équipe.

Mais il peut y avoir des imprévus dans la journée et il faut savoir sortir un peu du cadre parfois pour accomplir certaines tâches. Si par exemple, nous devons assurer plusieurs arrivées rapprochées dans une même journée, il faut que je communique avec les femmes de ménage et voir qui je peux détacher pour aller aider dans les chambres à préparer. Gérer et bien répartir la charge de travail pour chaque personne de l’équipe est un aspect clé du métier de gouvernante.

Avec le temps, je pense avoir réussi à créer une équipe soudée qui s’entraide. C’est une valeur importante à mes yeux. Même si la journée est terminée, il y a toujours quelque chose à faire et la plupart des collaboratrices sont toujours d’accord pour venir donner un coup de main aux autres pour accomplir certaines tâches. Faire un peu plus pour aider les autres est quelque chose que j’apprécie beaucoup et je ne manque pas de féliciter les collaboratrices lorsque cela arrive.

Quelle valeur du groupe caractériserait le mieux ton métier ?

Le professionnalisme et la bienveillance sont les deux valeurs qui représentent le mieux le métier de gouvernante, notre objectif quotidien étant de proposer aux patients le meilleur hébergement qui soit pour que leur séjour se passe le mieux possible. En cela, nous nous devons d’être très professionnels et bienveillants et fournir des prestations de haute qualité tous les jours de l’année.

Je parle pour mon domaine, celui du housekeeping, mais aussi pour toutes les équipes de la clinique du Grand-Salève. J’observe aussi mes collègues dans leur travail et je vois très bien que chacun donne le meilleur pour satisfaire nos patients au quotidien et faire en sorte que nous offrions une qualité de soins et d’accueil digne d’un établissement de standing. Cela me rend heureuse et fière d’appartenir à cette équipe.

As-tu un mot pour conclure cet entretien ?

 Le métier de gouvernante est vraiment un métier passionnant qui me permet d’être au cœur-même du fonctionnement de notre établissement. Faire le lien entre les services, que ce soit la réception, la cuisine, la communication, les soins, et les patients est une chose qui me plait énormément. Recueillir les ressentis des patients, faire en sorte que le confort soit maximal et qu’ils puissent se focaliser sur leur réadaptation physique ou psychique est mon objectif principal.

Même si le cadre journalier reste le même, il y a chaque jour des aléas à gérer, des imperfections à corriger, des nouvelles idées à proposer et cela rend le métier passionnant. Je peux tout aussi bien parler travaux de réparation et bricolage avec notre agent technique, comme aborder des questions sur l’état physique et psychologique des patients avec les équipes de soins ou discuter gastronomie avec les cuisines. C’est peut-être un peu cliché de dire cela mais cette multiplicité des contacts et des tâches fait qu’aucune journée ne ressemble vraiment à une autre !