« Clinea Suisse et moi », Épisode 2: rencontre avec Laurine Laupin-Daguin, assistante en pharmacie à la clinique du Grand-Salève

aa41c278-9d7f-4273-beec-edcf36e7c422.jpg
Clinique du Grand-Salève | mardi 21 décembre

« Clinea Suisse et moi », Épisode 2: rencontre avec Laurine Laupin-Daguin, assistante en pharmacie à la clinique du Grand-Salève

Afin de vous faire découvrir les différents corps de métier au sein du groupe Clinea Suisse, nous vous proposons désormais « Clinea Suisse et moi », une série d'entretiens avec nos collaborateurs. Après avoir présenté le métier de réceptionniste avec Sonia Dubrisay de la clinique Bois-Bougy, partons désormais à la rencontre de Laurine Laupin-Daguin, assistante en pharmacie à la clinique du Grand-Salève

Bonjour Laurine. Peux-tu nous retracer ton parcours professionnel ?

Bonjour ! Au départ, je ne pensais pas du tout devenir infirmière car c’est un métier sur lequel j’avais beaucoup d’à priori. J’étais passionnée par l’équitation, sport que j’ai pratiqué pendant des années, et je voulais me spécialiser comme physiothérapeute pour chevaux. Pour arriver à cela, j’avais deux solutions : faire des études de physiothérapie ou suivre un cursus de vétérinaire.

J’ai choisi de faire une première année de médecine qui a été très difficile, comme pour beaucoup je pense, et qui m’a complètement remise en question. Je me suis alors tourné vers des classes préparatoires durant lesquelles j’ai dû faire un stage découverte du métier d’infirmier au sein d’une équipe mobile des soins palliatifs dans un hôpital.  J’intervenais aussi bien à domicile que dans les services de soins et j’ai adorée cette relation avec les patients et les familles.

L’interdisciplinarité est un autre aspect qui m’a séduite : pouvoir travailler avec les médecins, les psychologues… J’ai alors pris conscience que c’est ce métier que je voulais faire et je suis alors parti en école d’infirmière à Saint-Etienne où j’ai découvert la pharmacologie, spécialisation qui m’a tout de suite plu et dans laquelle je me voyais bien évoluer.

Comment es-tu arrivée à la clinique du Grand-Salève ?

Fraîchement diplômée, j’ai d’abord travaillé quelques mois en France en réadaptation et chirurgie polyvalente ainsi qu’aux urgences. Au départ, je ne pensais vraiment pas passer la frontière et venir travailler en Suisse car je me plaisais dans le service où j’étais. En revanche, je travaillais de nuit et je me suis vite aperçu que cela ne me convenait pas. J’ai donc chercher un poste de jour, en région Rhône-Alpes ou en Suisse voisine, ce qui m’a amené à postuler à la clinique du Grand-Salève.

Le poste que l’on me proposait était à 50% et de jour. Plus que tout le reste, ce deuxième point était essentiel à mes yeux car il me permettait de retrouver un équilibre et une vie « normale ». J’étais jeune et en travaillant de nuit, je ne voyais plus mes proches, je commençais à m’isoler et je ne voulais pas continuer comme cela.

J’ai donc été engagée comme infirmière et six mois plus tard, la Direction m’a proposé de prendre le poste d’assistante en pharmacie qui était vacant à hauteur 50%, ce qui me permettait d’avoir un temps plein. Comme j’aimais la pharmacologie depuis mes années d'études, j’ai dit oui sans trop d’hésitation.

Qu’est-ce qui te plaît en pharmacie ?

Ce qui me plait c’est d’avoir une vue d’ensemble du parcours patient. Je vois les dossiers des patients dès leur admission et même sans lire les diagnostics d’entrée, j’arrive à me dire « tel patient a besoin de ça ou ça ». Réfléchir et raisonner autour des questions pharmacologiques est un aspect que j’apprécie beaucoup également : pourquoi ce patient a ce traitement ? Quels sont les impacts de ce traitement ? Au Grand-Salève, l’avantage est que nous sommes une petite structure. Je peux donc avoir accès aux médecins, psychologues, psychiatres ou autre très facilement. Tout le monde est très à l’écoute ici et les discussions sur les ajustements des traitements sont très ouvertes.

Enfin, j’adore la transversalité de mon métier. Je peux remonter des problèmes ou des questionnements vers les services, et vice versa. Être à l’intersection des échanges entre différents métiers est quelque chose qui rend la pharmacie passionnante.

Parle-nous un peu de tes missions principales en tant qu’assistante en pharmacie ?

Dans un parcours patient type, je vois le dossier du patient en amont pour connaître les traitements qu’il prend. D’une part pour estimer le coût, parce qu’il y a une part importante de facturation et comptabilité qui est très importante en pharmacie, et d’autre part pour commander les médicaments en amont et anticiper au maximum le fait que les patients n’apportent pas leurs médicaments.

Une fois que le patient est chez nous, je passe les commandes auprès des fournisseurs, je réceptionne les médicaments puis les distribue dans les services.

Je fais également beaucoup de gestion de qualité. De par son importance, la pharmacie a énormément de procédures. C’est un circuit relativement complexe et il faut mettre à jour les documents régulièrement en fonction des nouveautés, de la législation ou des demandes du pharmacien répondant.

Je contrôle aussi les médicaments puisque ce sont des substances actives et qu’il peut y avoir un risque pour nos patients. L’objectif de tout cela est de sécuriser le circuit du médicament, de vérifier qu’il n’y a pas erreur dans les piluliers, dans les commandes, les administrations…Tout cela prend beaucoup de temps à mettre en place, mais c’est un point primordial dans ce métier.

Quelle valeur du groupe Orpea/Clinea caractériserait le mieux ton métier ?

Pour moi, la valeur essentielle et la clé de la réussite en pharmacie est le professionnalisme. Le métier d'assistante en pharmacie demande une implication constante au quotidien mais aussi une grande curiosité professionnelle. Savoir à quoi servent les médicaments que l’on donne, savoir pourquoi nous les donnons et savoir repérer les profils des patients car au bout du compte, je les vois très peu.

Pourtant, sans les connaître et juste en voyant leurs listes de traitements, il m’arrive de savoir qui est qui simplement en les entendant parler dans les couloirs. Cela peut paraître drôle mais tout cela est le résultat d’une implication professionnelle totale dans mon métier.

Être assistante en pharmacie demande des compétences multiples et variées et si on ne s’implique pas à 300%, toute la pharmacie peut tomber à l’eau et cela peut avoir des conséquences dramatiques, non seulement pour les patients mais aussi pour l’établissement tout entier.

As-tu un mot pour conclure cet entretien ?

Durant mon parcours, j’ai su aller au-delà des à priori que j’avais pour finalement m’accomplir en tant qu’infirmière. La pharmacie est venue compléter mon idée que ce que je désirais par-dessus tout, c’était un métier qui soit au centre de la prise en charge du patient. Assistante en pharmacie, c’est avoir un œil sur tout, de l’entrée jusqu’à la sortie des patients. Pour moi c’est le plus important et c’est ce qui me passionne, le suivi de A à Z.